Handicap: pénurie de candidats diplômés

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Les personnes handicapées diplômées d’un bac +2 ou bac +5 sont rares sur le marché du travail. Résultat : elles sont très recherchées par les entreprises qui souhaitent se mettre en règle vis-à-vis de la loi handicap.

Beaucoup d’entreprises affichent aujourd’hui une forte volonté de recrutement de travailleurs handicapés, et offrent principalement des emplois de niveau bac +2 à bac +5. Citons notamment les banques : la Société Générale, BNP Paribas ou BRED Banque Populaire recherchent majoritairement des candidats diplômés à bac +2 et au-delà. Même constat dans l’informatique et les métiers du conseil, où des groupes comme Capgemini et Sogeti demandent des niveaux bac +2, voire bac +5. Les filières techniques sont également très demandeuses de techniciens et d’ingénieurs, avec de gros recruteurs comme Areva ou EADS. A noter enfin, de nombreuses possibilités d’alternance de bac +2 à bac +5.

Or, les candidats handicapés ayant ces diplômes sont rares, 80 % des personnes handicapées étant titulaires au maximum d’un baccalauréat. Les employeurs ont ainsi souvent du mal à recruter suffisamment pour remplir leurs quotas. En cause : l’accès difficile à la formation et notamment à l’enseignement supérieur. « L’intégration se fait très en amont de l’enseignement supérieur. Mais tous les collèges et les lycées ne prennent pas en compte le handicap », regrette Bruce Roch, directeur de la responsabilité du groupe Adecco. « Il faut aussi raisonner au niveau des universités et des grandes écoles ».