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Sujet: "Le mal-être au travail progresse" selon le Sénat Mar 13 Juil - 21:52 |
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Pour remédier au stress, la mission propose de généraliser la part de rémunération variables des managers et d'étendre la médecine du travail Après des suicides de salariés dans plusieurs entreprises, la mission d'information sénatoriale sur le mal-être au travail a rendu mercredi un "diagnostic préoccupant", accompagné d'une série de propositions pour améliorer le management, la médecine du travail et le Code du travail. "A l'évidence, le mal-être au travail progresse dans notre pays. Il touche tous les secteurs d'activités, les employés comme les cadres, sans oublier les chefs d'entreprises", a souligné le sénateur Gérard Dériot (UMP), rapporteur de la mission d'information, lors d'une conférence de presse. La mission d'information s'est constituée en octobre 2009, au moment où France Télécom affrontait une série de suicides de salariés, très médiatisés. Composée de 19 membres issus de tous les groupes parlementaires, elle a mené au total 36 auditions (syndicats, patronat, DRH, psychologues, sociologues, etc) ou tables rondes, a expliqué son président le sénateur PS Jean-Pierre Godefroy. Diagnostic préoccupantSe basant sur plusieurs études, la mission a présenté "un diagnostic préoccupant", rappelant notamment qu'un salarié sur cinq se plaint de devoir gérer une charge de travail excessive, et que 30% déclarent être victimes d'agressions verbales ou souffrir de conflits de valeurs.Les causes de ce mal-être sont "à rechercher dans les mutations du monde du travail", a expliqué M. Deriot, citant "la recherche de la performance à tout prix", "l'isolement croissant des salariés" et "la perte de sens du travail", aggravées par "le stress des transports" dans les grandes agglomérations et la "double journée" des femmes. Part de rémunération variableDans son rapport, la mission d'information préconise de généraliser le principe de "rémunération variable des managers dépendent d'indicateurs sociaux et de santé au travail", comme le nombre de suicides, d'accidents du travail, etc. Une telle démarche est déjà en vigueur dans certaines entreprises, comme le groupe Danone, a expliqué M. Godefroy.France Télécom va aussi mettre en place un tel dispositif: une partie de la part variable des 1000 cadres dirigeants sera basée sur les résultats d'un "baromètre social", réalisé auprès des salariés par un organisme extérieur. Elle suggère aussi de renforcer la médecine du travail, actuellement trop "peu attractive", et les Comités hygiène sécurité et conditions de travail (CHSCT), dont les membres devraient être élus, selon elle, directement par les salariés afin "d'ouvrir le débat dans l'entreprise sur la santé et la sécurité au travail". Enfin, en matière de réparation des préjudices causés par la souffrance au travail, la mission propose que le stress post-traumatique, consécutif à un accident ou une agression, soit intégré dans le tableau des maladies professionnelles qui peuvent être indemnisées.
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